Chronique d'albums
KALIDIA - THE FROZEN THRONE (2018)
1. Frozen Throne 2. Circe’s Spell 3. Black Sails 4. Orpheus 5. To The Darkness I Belong 6. Myth Of Masada 7. Midnight’s Chant 8. Go Beyond 9. Amethyst 10. Lotus 11. Queen Of The Forsaken
Sorti fin 2018, The Frozen Throne est le deuxième album des italiens de Kalidia. Œuvrant dans un power symphonic metal, né de la longue lignée de leurs compatriotes depuis Rhapsody (Frozen Crown, Ancient Bards...), cet album montre un savoir faire impressionnant pour un groupe à la discographie, pour le moment, peu étoffée.
Frozen Throne, qui est aussi le premier single de cet album, ouvre les hostilités avec une intro qui nous montre tout le chemin parcouru depuis le décevant Lie’s Device. Tout est tellement meilleur, la production, la voix, les solos. Enfin le power metal est présent. Et les paroles vont de paires avec la musique puisque nous voilà plonger dans la mythologie et la fantasy. Ce premier titre est efficace avec des soli bien placés et finement interprétés. Après quelque note de musique arabisante, Circe’s Spell est la prochaine étape de cette plongée dans l’imaginaire. Une rythmique efficace une voix puissante et ces quelques notes “exotiques” nous transporte jusqu’à l’île de Circé qui dans l’Odysée transformait les infortunés voyageurs en cochons après leur avoir fait boire du vin. Un titre bien éviemment envoûtant! Black Sails nous ramène plus près de notre époque avec une histoire de pirates. Une nouvelle fois le morceau est solide avec un côté épique bien mis en avant. Avec Orpheus, on ne change pas de braquet et l’on reste face à un morceau très agréable, toujours aussi puissant et joliment illuminé par un solo de guitare fort bien exécuté. Le chant ne faiblit pas et déjà après 4 titres on se dit que l’on a affaire à un bon album. Mais va t-il tenir ses promesses jusqu’au bout?
To the Darkness I Belong arrive et ce titre me semble un peu plus “classique” que les précédent et ne retient pas vraiment mon attention, malgré une interprétation toujours que bonne qualité. Alors que les premières notes de “Myth of Massada” résonnent, mon intérêt est à nouveau titillé avec un chant plus varié et un riff des plus sympathique. Le titre est à la fois épique et triste puisqu’il raconte l’histoire des résistants juifs assiégés par les légions romaines, qui ont préférés se suicider plutôt que de devenir des esclaves. Midnight’s Chant est la ballade de cet opus. Cependant, je suis à nouveau mitigé par ce titre qui vient en contrepoint du morceau précédent bien meilleur. Go Beyond relance la machine Kalidia avec un titre et un refrain bien plus remarquable que la ballade juste avant. Tout en rythmique, ici on muscle son jeu et on revient sur du power metal plus franc. S’en suit Amethyst, un titre rapide qui nous rappelle qu’il faut parfois peu de choses pour faire une chanson marquante. Un retour aux fondamentaux. On arrive tranquillement vers la fin de cet album avec un “Lotus” un peu classique et un Queen Of The Forsaken avec une intro basse et claviers qui dénote par rapport à la suite du morceau. Un tempo rapide ponctué par ces quelques notes de piano pendant les couplets. La voix de Nicoletta va un peu plus dans les hauteurs ce qui est finalement arrivé peu souvent. Au final on termine sur une bonne note avec une chanson plus variée que ce qu’on a pu entendre jusqu’à présent.
Au final on ressort de cette écoute avec le sentiment d’avoir passé un bon moment, d’avoir écouter un groupe prometteur, qui a fait un bond qualitatif à tout les niveaux depuis leur 1er album. Si on peut regretter parfois le manque de variété dans certains morceaux, il n’en reste pas moins qu’on a là un album bien écrit, bien produit et surtout bien interprété qui nous incite à vouloir voir le groupe sur scène. Un album que je conseille donc aux amateurs du genre qui sauront appréciés les qualités évidentes mise en oeuvre par ce quartet italien.
Note : 7/10
KALIDIA : Nicoletta ROSELLINI (chant); Federico PAOLINI (guitare); Roberto DONATI (basse); Dario GOZZI (batterie)
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