Chronique d'album

Seven Spires - Solveig (2017)

  1.The Siren 2. Encounter 3. The Siren (Reprise) 4. The Cabaret of Dreams 
5. Choices 6. Closure 7. 100 Days 8. Stay 9. The Paradox 10. Serenity 11. Depths 12. Distant Lights 13. Burn 14. Ashes 15. Reflections

C’est au cœur de l’été 2017, que ce groupe originaire de Boston a offert au monde son premier album Solveig. Et comme on dit parfois coup d’essai coup de maître! En effet, pendant 64 mins nous sommes transportés dans un univers très étrange, où le baroque se mêle à l’effrayant et où la joie fait suite à la mélancolie. Le voyage qui nous est proposé se déroule en 15 étapes où la chanteuse vous entraîne dans un tourbillon d’émotions créé par la versatilité de son chant. Tantôt lyrique, tantôt black, tantôt heavy tantôt pop, tout y passe et c’est extrêmement jouissif. Je vous propose donc ici un survol de cet opus qui vous l’aurez compris m’a enchanté!

Après une intro au clavier (The Siren) il est temps de faire la rencontre avec la voix d’Adrienne Cowan (Encounter) sur un morceau mid-tempo où elle étale déjà une partie de ses capacités vocales. On notera également un jeu de guitare particulièrement précis et une rythmique sans faille. Des caractéristiques que l’on retrouvera tout au long de cet album. S’en suit un court interlude reprenant l’intro, puis c’est l’un des morceaux phares qui nous est offert. "The Cabaret of Dreams" est une sorte de tour de force vocal allant de la suavité d’un accueil dans ce cabaret des rêves à des parties death au milieu du morceau et finissant par du power heavy metal. Un morceau marquant. Choices est, quant à lui, porté par une rythmique solide sur laquelle une voix douce et chaude nous accompagne avant de partir vers du metal plus symphonique. Le tout est agrémenté de pistes en arrière plan plus black. Une composition plus complexe qui nécessite plusieurs écoutes pour en saisir toutes les subtilités. Une intro au clavier et une voix à nouveau chaude nous attends sur "Closure". Voici un titre plus symphonique avec une grande présence de la basse et du clavier. Dans la deuxième partie le morceau prend un accent “maidenien” avec une guitare particulièrement bien mise en avant et une fin de morceau bien plus agressive que son début. "100 days" est la ballade de l’album. Mais elle se digère facilement car elle n’est pas mièvre mais plutôt mélancolique. Le morceau suivant (Stay) est plus classique dans son écriture et nous propose du heavy mélodique toujours de très bonne facture. On se rend compte que son plaisir d’écoute n’a pas chuté et que l’on est toujours aussi attentif grâce aux multiples variations de tempo qui nous tiennent en haleine. A cet instant on se dit que la production est vraiment sans faille et cela est d’autant plus impressionnant qu’il s’agit d’une production maison.


Ensuite on découvre le morceau le plus agressif de cet album (The Paradox). Ici ce sont les influences des norvégiens de Dimmu Borgir qui sont clairement affichées avec cette voix black sur fond de clavier et de rythmique puissante. Mais comme dans les autres titres rien ne reste longtemps comme cela a commencé. Et très rapidement un pont à la voix symphonique fait son apparition comme pour éclairer la noirceur de ce morceau. Un titre qui tranche dans le vif et qui détonne dans cet album. "Serenity" repart sur les mêmes bases que le titre précédemment comme pour faire une sorte de jonction, mais cette fois la voix claire se fait plus présente comme si les différentes voix se livraient une bataille pour la prédominance dans cet album. Un solo magnifique vient arbitrer les débats sur un tempo très rapide et distordu. La fin plus calme met un terme à cette “battle” très intense. "Depths" propose un tempo plus lent comme pour nous permettre de reprendre notre souffle. Un beau morceau porté par la voix d’Adrienne et une basse très présente. qui se termine dans un climax poignant. Face à la noirceur des derniers titres, "Distant Lights" nous arrive tel un rayon de soleil perçant les nuages avec un titre très power metal avec un chant puissant et chaleureux. Un morceau simple mais efficace. Le titre suivant démarre sur une voix death remplacée par une voix plus symphonique qui vont se partager à nouveau les rôles comme si elles se répondaient l’une l’autre. La musique reste puissante est très bien mixée permettant d’entendre tout les instruments sans qu’ils ne se marchent dessus et permettant également d’entendre les différentes couches de son en arrière plan. Une fin au clavier vient faire redescendre la température avant que tout ne reparte de plus belle. La fin de notre voyage est proche alors que démarre "Ashes". Et là nouvelle surprise. Des sonorités très années 90 font leur apparition pour un titre étonnant. Pour ma part j’ai l’impression d’entendre un générique d’anime japonais (!) ou de série TV. Le morceau est entraînant et on a envie de chanter avec Adrienne a tue-tête (From ashes we will rise!). L’aventure qui nous a été contée semble donc bien se finir et l’on n’a pas vu le temps passer. Le dernier titre est une sorte de réponse au morceau d’introduction avec une compilation des riffs entendu sur l’album.


Ma conclusion sera simple: jetez vous sur cet album si vous aimez être entraîné dans des aventures épiques riches en émotions. Le tout interprété par des musiciens de grands talents au premier rang desquels Adrienne Cowan m’a bluffé car disposant d’un spectre très large et d’une créativité impressionnante. A la fin d’un album pareil on n’a qu’un mot: Merci!

Note : 10/10

Seven Spires : Adrienne Cowan : Chant ; Jack Kosto : Guitare ; Peter de Reyna : Basse ; Chris Dovas : Batterie

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